Nos réseaux

Dimanche soir, sur la route qui nous ramène à Paris, j'écoute à la radio, Nova, Le Pudding, le philosophe Michel Serres développer sa théorie des réseaux. Ces réseaux qui il y a encore quelques temps et depuis longtemps étaient cartésiens, euclidiens, qui nous situaient géographiquement et pour lesquels nos coordonnées étaient géographiques, à savoir dans la plupart des cas une adresse postale ont tendances à devenir aujourd'hui des réseaux de voisinages.




Parce que je suis facilement joignable sur mon téléphone portable, parce que je peux répondre de façon presque instantanée à un email et cela quelque soit l'endroit du monde où je me trouve (ou presque), pour toutes ces raisons nous annulons entre nous l'idée de distance, et donc de vitesse. Parce que, que je sois à Paris, à Etretat, à Sydney et pour ces raisons là, c'est presque du pareil au même.




Voilà pourquoi j'apprécie beaucoup ces courriers qui ont pris le temps de voyager, d'attendre dans ma boîtes aux lettres que je vienne les récupérer. Parce que les uns n'empêchent pas les autres, j'ai plaisir ce soir à découvrir ces belles enveloppes, celles d'Ivan et de Michèle, ces images qui demandent à être poursuivies, ce carton d'invitation...