Demain, c'est lundi

Fin de semaine. Plaisir de ne rien ambitionner, de n'avoir rien prévu, organisé. Faire la cuisine, des pancakes, peindre, dessiner, prendre son temps. Se laisser aller aux rires, aux larmes, en courant derrière le mini bus de Miss Little Sunshine, parcourir quelques pages de L'Oreille Rouge, accompagner les paumés de Hubert Selby Jr dans les rues de Brooklyn, entendre la musique de Charlie Parker entre les lignes.


Faire la sieste, satisfaire l'envie d'écriture de ma fille, associer des lettres et provoquer des sons, écouter ses commentaires sur ma peinture, la sentir proche sur le canapé, la regarder dessiner et tenter de reproduire des formes, être heureux de la voir fière de ça, faire un jeu de société, Blokus, une partie de cochon qui rit.


Et puis la séparation de tous les dimanches soir, ramener mon fils à Fontenay sous Bois, le périphérique, porte de Bagnolet 18mn, les derniers échanges dans la voiture, n'oublie pas ta trousse cette semaine, pense à relire ta poésie avant d'aller te coucher, oui, oui, ok papa. Pas trop le temps de parler, un dernier boss à affronter sur sa DS. Le retour, solitaire, la nuit, Miles Davis et John Coltrane en concert à l'Olympia, le 20 mars 1960 à la radio, TSF.
Et déjà demain, une nouvelle semaine qui commence...